Jurgen Van Cauwenbergh est créateur de mode, photographe, enseignant, triathlète et illustrateur. Cet ancien étudiant de l’Académie de mode d’Anvers à l’impressionnante carrière dans le milieu de la mode belge est le designer de Zilton depuis plus de 10 ans. Le moment est donc venu de nous entretenir avec notre designer sur ses inspirations et ce qui le lie à la mode (masculine) et à la photographie.
Nous avons rencontré Jurgen dans ses quartiers de Zilton à Eke, entouré de moodmoards riches en photos de paysages sauvages et d’architecture contemporaine, de tissus et de mercerie aussi divers que variés, en pleine préparation de la future collection Zilton.
« Je m’inspire de choses qui me touchent. Comme la musique, qui me fait vibrer et voyager et pour Zilton, je puise dans les grands classiques comme The Velvet Underground, Nick Cave et Nina Simone. La peinture peut également être un déclencheur. Je préfère la puissance et le dynamisme des artistes contemporains, que je les connaisse personnellement ou non, comme Sam Dilleman, Anselm Kiefer et Nils Verkaeren. »
« Je tire mon inspiration de personnes que j’admire pour leur talent exceptionnel, parmi lesquelles David Bowie, ou encore de personnes de mon entourage ou rencontrées par hasard. L’architecture exerce aussi son influence chez Zilton. Certaines réalisations de Juliaans Lampens et Oscar Niemeyer sont des sources intarissables. »
« L’équipe de Zilton joue un rôle essentiel lors de l’élaboration d’une collection. Nous partons des coupes existantes, déterminons les tissus et détails pour la nouvelle saison et enrichissons la collection de nouveaux modèles. Les chiffres des ventes des collections passées sont également pris en compte. »
« Nous surveillons étroitement la mode masculine et le streetwear. Nous visitons des salons, nous rendons dans des capitales internationales de la mode et explorons des possibilités novatrices dans les tissus. Toutes ces informations et inspirations sont filtrées pour renouveler les modèles, les coupes et les finitions. »
« Je tire mon inspiration de personnes que j’admire pour leur talent exceptionnel, parmi lesquelles David Bowie, ou encore de personnes de mon entourage ou rencontrées par hasard. »
« L’esthétique m’a fasciné dès le plus jeune âge. Je suis constamment en quête d’équilibre entre l’élégance, la créativité, la liberté et la fonctionnalité. La mode en est le médium par excellence. Tout tourne ensuite autour de la création d’interactions, par exemple en combinant des matières innovantes et technologiques avec des techniques de confection classiques et des couleurs authentiques. Chez Zilton, cette alchimie entre créativité et l’expertise des ateliers est omniprésente. »
« Avant, je dessinais les shootings de campagne de A à Z : le style, le lieu, les modèles... tout le cheminement. Je m’entourais de personnes talentueuses pour concrétiser cette vision. Pour obtenir plus rapidement le résultat espéré sur place, je voulais savoir ce qu’il se passait derrière la caméra. J’ai acheté un appareil photo Canon et quelques objectifs, puis j’ai constitué mon portfolio en tant que photographe. Un jour, le photographe qui devait réaliser un shooting a été retenu à l’aéroport. J’étais sur place et j’ai mis la campagne en boîte, avec succès. Et je continue aujourd’hui encore. »
« Je suis constamment en quête d’équilibre entre l’élégance, la créativité, la liberté et la fonctionnalité. La mode en est le médium par excellence. »
« Tout commence avec l’ambiance de la saison. Pendant la conception et le développement d’une collection, je l’évalue systématiquement à l’aune de cette ambiance. Il s’agit dès lors d’accentuer un caractère spécifique, une personnalité. Cela transparaît dans les coupes, les tissus et les associations de matières, dans la finition et la mercerie. De là découlent aussi la mise en forme de la campagne et le choix de l’endroit. Tout le processus est étroitement imbriqué. »
« La photographie et la mode s’enrichissent mutuellement. Cette fertilisation croisée est la sensation ultime. Je prends aussi le temps de peindre et de dessiner. Cela me permet de prendre de la distance, pour ensuite envisager la collection avec un regard neuf. »
« J’enseigne l’esthétique, autrement dit l’histoire de l’art, dans l’enseignement secondaire. Je trouve passionnant d’inciter des jeunes à se trouver, à se cultiver. Beaucoup d’étudiants considèrent ce cours comme secondaire, mais il devient aussi enrichissant pour eux que pour moi par une approche individuelle. Lorsque l’un d’eux m’annonce qu’il va suivre des études supérieures artistiques, en architecture ou en mode, par exemple, j’ai l’impression d’avoir rempli ma mission. »
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